Dédicace de l'auteur Véronique BRUNET


                         Le samedi 19 septembre 2020 


                      15h00Librairie Grangier, DIJON


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L’ouvrage Gustave Eiffel, une enfance en Bourgogne, nous fait découvrir l’univers dans lequel le futur ingénieur vécut, depuis sa naissance à Dijon en 1832, jusqu’à son départ pour Paris, en 1850. Grâce à sa correspondance, le rôle joué par sa famille ainsi quepar  les personnes qui l’entourent, mais aussi les lieux marquant les étapes de sa vie d’enfant, devient évident. Le Port de Dijon, la rue Turgot, le Castel, le Collège Royal, ou encore le village de Gilly, Vougeot, Longecourt, Pouilly, sont autant de lieux emblématiques liés à son identité, et à sa destinée. Les souvenirs de la Bourgogne nourrissent l’imaginaire du génie qu’il devient.



VERONIQUE BRUNET - AUTEUR - Art et Histoire - Photo ©Alex le Lancy
  • Mélanie Eiffel, Mère et femme d'entreprise moderne de Bourgogne,  2019 
  • Gustave Eiffel, Une enfance en Bourgogne, 2020


Introduction


L’enfance de Gustave Eiffel, peu abordée dans les biographies sur le grand ingénieur, à qui l’on doit le plus bel emblème de Paris, la Tour Eiffel, se déroule à Dijon, où il voit le jour, et l’été, dans le village de Gilly. 

Pourtant, les années passées à Dijon ont été les plus importantes, celles où il s’est construit, en phase avec son pays de naissance et de cœur, la Bourgogne. 

Il faut donc évoquer cette enfance, riche et dense, qui a permis l’éclosion des qualités du grand homme et qui a nourri ses œuvres en profondeur.

Ses parents, Catherine Mélanie et François Alexandre, négociants, jouent un rôle déterminant dans son parcours exceptionnel. Pourtant d’origine modeste, ils destinent leur enfant à un avenir brillant, même si, en 1831, leurs conditions de vie ne sont pas favorables à un tel projet. Après la crise de 1830, le commerce n’est pas florissant, et une épidémie menace la population.

En effet, un peu avant la naissance de Gustave la ville de Dijon est marquée par l’apparition d’un terrible fléau originaire d’Asie, le choléra, qui fait des millions de victimes. Cette maladie alors incurable provoque, comme la peste, une vraie panique dans l’Hexagone. En mai 1832, le président du Conseil Casimir Périer succombe à la maladie après une visite à l’Hôtel Dieu.

Le choléra est la seule affection du XIXème siècle qui augmente le nombre de décès de façon significative de 1832 à 1854, faisant des centaines de morts à Dijon. La propagation de la maladie y est rapide et massive, d’autant que la population est pauvre et sous alimentée, et les habitats insalubres. 

L’eau des lavoirs et des puits est l’un des vecteurs de transmission surtout durant la saison chaude. En 1834, l’ingénieur dijonnais Henri Darcy propose un approvisionnement en eau potable, grâce à une conduite d’eau de 12 kms, depuis le Val Suzon. En 1847, l’eau arrivera à tous les étages des immeubles, faisant de Dijon la ville la mieux desservie en eau, après Rome. 

Ainsi, en 1832 la crainte de la maladie, très contagieuse, pousse les Eiffel à placer leur nouveau-né hors de la ville, près du Mont Afrique, chez une nourrice de Corcelles-les-Monts, où l’air et l’eau sont réputés pour leur qualité, et où la nourriture est suffisante. 

L’enfance de Gustave se déroule donc sous la menace de l’épidémie, qui se déclare de nombreuses fois, suscitant toujours la même peur. Les séjours à la campagne sont ainsi préconisés pour le changement d’air. Heureusement la famille maternelle de Catherine Mélanie, les Viard-Peuriot, est établie à 15 kms au sud de Dijon, et l’enfant peut passer l’été à Gilly-les-Citeaux.

L’inquiétude vient également des épisodes révolutionnaires qui secouent le pays jusqu’en 1852. Les années lycée, puis préparatoire à Paris, seront marquées par des troubles majeurs. En février 1848, après de graves mouvements insurrectionnels, la IIe République est proclamée. Gustave s’intéresse à la politique en républicain convaincu, mais il est choqué, alors qu’il est à Sainte-Barbe, par la dure répression qui fait suite aux barricades parisiennes, lors du coup d’État de Louis- Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. 

C’est donc dans un contexte sanitaire, social et politique assez pesant qu’il effectue sa scolarité. Tout d’abord dans les petites classes froides et insalubres, qu’il évoque dans ses mémoires, puis au Collège Royal de Dijon où règne une discipline sévère. 

La période du primaire est difficile pour l’enfant puisqu’il est confié à la garde de sa grand-mère presque aveugle, rue Turgot, qu’il doit guider et aider au quotidien, alors qu’il n’est âgé que de sept ans.

Cependant, grâce au labeur de ses parents qui parviennent à s’enrichir avec le commerce du charbon, Gustave peut découvrir Paris à l’âge de onze ans, « la ville lumière », un voyage marquant. Les lettres de Gustave qui nous sont parvenues évoquent un réel émerveillement. Il n’aura de cesse de contenter ses parents en leur rapportant le meilleur classement, pour pouvoir retourner voir la Seine, et sa grand mère Eiffel. 

C’est à Paris qu’il aura le privilège d’étudier, après l’obtention de son Baccalauréat en 1850, afin de préparer le concours de Polytechnique, auquel il échouera. Il pourra néanmoins intégrer l’École Centrale des Arts et Manufactures qui le formera au métier d’ingénieur et lui permettra de créer son entreprise. Mais il restera attaché à la région de son enfance. 



La tour Eiffel en construction, Paris, 1888, réalisée en 24 mois par Eiffel
Il épouse ainsi, en 1862, une dijonnaise, Marie Gaudelet, qui le suit à Bordeaux. Il séjournera ensuite dans la ville pour des visites familiales et il y recevra même les honneurs, après le succès de sa Tour. Gustave se présentera aussi aux élections de Côte-d'Or en 1891. Dans ses lettres, dès son plus jeune âge, Gustave remerciait ses parents des soins qu’ils prenaient de son enfance, son bonheur dépendait d’eux. Il est vrai que, malgré les aléas d’une époque troublée, ils atteignirent leur objectif, leur fils étant devenu ingénieur. Ce dernier dépassera même leurs attentes, puisqu’il connaitra la gloire et la célébrité, en construisant la Tour Eiffel. 


                        La tour dite Philippe le Bon, tour des Ducs de Bourgogne, à Dijon (21)

TABLE DES MATIÈRES 

LA NAISSANCE DE GUSTAVE EIFFEL 11-15 

L’ENFANCE DE GUSTAVE RUE TURGOT 16-19 

UNE GRAND-MÈRE SÉVÈRE ET PIEUSE 20-23 

ALICE UNE COUSINE ADULÉE 24 27 

L’ONCLE JEAN-BAPTISTE MOLLERAT 28-33 

GUSTAVE À L’ÉCOLE PRIMAIRE 34-39 

UN PORT OUVERT SUR LE MONDE 40-43 

UNE MÈRE NÉGOCIANTE 44-55 

LE DIMANCHE AVEC PAPA 56-59 

LES VACANCES À GILLY 60-67 

DES VISITES AU CLOS DE VOUGEOT 68 -71 

LE VOYAGE À PARIS 72-75 

LES SÉJOURS À LONGECOURT 76-79 

L’ENTRÉE AU COLLÈGE DE DIJON 80-87 

LES ANNÉES AU LYCÉE 88-93 

UNE PÉRIODE TROUBLÉE PAR LA RÉVOLUTION 94-103 

LES LETTRES DE VOEUX DE GUSTAVE 104-109 

GUSTAVE EIFFEL, ÉTUDIANT À PARIS 110-119 

LES LETTRES DE MARIE EIFFEL 120-135 

UNE NOUVELLE VIE À PARIS 136-149 

DE LA BOURGOGNE … AU SUCCÈS 150-157 

SOMMAIRE 158 

NOTES 159-163 

ANNEXE 164 

BIBLIOGRAPHIE 165 

CRÉDIT PHOTOGRAPHIQUE 166-168 


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Gustave Eiffel, Une enfance en Bourgogne, Véronique Brunet

170 p., noir et blanc, 70 illustrations. Contient un portrait de Gustave Eiffel enfant. Ed. du Revermont, Joudes, 2020, 16 Euros

EAN 97829561128229


Mélanie Eiffel, mère et femme d'entreprise en Bourgogne, Véronique Brunet, 150 p., noir et blanc, 65 illustrations. Contient un portrait de Mélanie Eiffel. Editions du Revermont, Joudes, 2019, 16 Euros

EAN 9782956128212


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Marciat le Haut - 71480 Joudes


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CURRICULUM VITAE DE VÉRONIQUE BRUNET

























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